- hébraïsme
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• 1566; de hébraïque♦ Didact. Façon de parler, expression propre à la langue hébraïque. « un grec mêlé d'hébraïsmes » (Bossuet).⇒HÉBRAÏSME, subst. masc.A. — Tournure, expression propre à la langue hébraïque. Son grec [de Paul] était celui des Juifs hellénistes, un grec chargé d'hébraïsmes et de syriacismes (RENAN, Apôtres, 1866, p. 166) :• 1. Tous ces documents sont rédigés en araméen; ils ne présentent aucune trace d'hébraïsme, preuve que les colons d'Eléphantine non seulement écrivaient, mais aussi parlaient l'araméen, dont l'emploi s'était alors généralisé dans tout l'empire achéménide.Philos., Relig., 1957, p. 42-1.B. — Rare. Religion des hébreux, son expression originelle. Comme l'antique hébraïsme dans l'ordre de la révélation, celle-ci [la culture hellénique] avait reçu de la Providence, dans l'ordre de la raison, un privilège qu'il serait honteux de renier (MARITAIN, Primauté spirit., 1927, p. 156) :• 2. ... le judaïsme palestinien, plus national, se concentre autour de l'hébraïsme soit sacerdotal, soit populaire, tandis que le judaïsme de la diaspora, surtout alexandrine (...) s'hellénise et rationalise à l'excès.WEILL, Judaïsme, 1931, p. 228.Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1566 hebraisme (H. ESTIENNE, Apologie pour Hérodote, p. 482 ds GDF. Compl.). Empr. au lat. chrét. hebraismus. Bbg. DELB. Matér. 1880, p. 162.
hébraïsme [ebʀaism] n. m.ÉTYM. 1566; de hébraïque.❖♦ Didact. Façon de parler, expression propre à la langue hébraïque. || Texte grec émaillé d'hébraïsmes. Tournure d'esprit hébraïque.1 (Les Juifs d'Alexandrie) se firent un grec mêlé d'hébraïsmes qu'on appelle le langage hellénistique : les Septante et tout le Nouveau Testament est écrit en ce langage.Bossuet, Disc. sur l'Hist. universelle, I, VIII.2 Eschyle, admirablement grec, est pourtant autre chose que grec. Il a le démesuré oriental. Saumaise le déclare plein d'hébraïsmes et de syrianismes, hebraismis et syrianismis.Hugo, W. Shakespeare, I, IV, 7.
Encyclopédie Universelle. 2012.